Jeune parent, vous avez été séduit par la pédagogie Montessori, mais l’enthousiasme de votre enfant n’était pas au rendez-vous. Vous vous sentez attiré par les promesses du unschooling mais la perspective est vertigineuse : comment aller vers ce mode de vie, comment expliquer ce choix, comment convaincre les grands-parents ? Concrètement, comment se déscolariser, se libérer des attitudes évaluatives, ne plus avoir peur du chaos ?
L’auteure partage son expérience et des extraits inspirants de Jean-Pierre Lepri, Alfi e Kohn, John Holt, Maria Montessori etc., afi n de vous accompagner sur ce chemin. Enthousiasmante, la vie libérée de l’école nourrit toute la vie familiale.
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Née à Lyon en 1975, Mariane Fayet-Monnier a passé plus de dix ans au sein de l’Éducation Nationale en tant qu’enseignante en lettres modernes en collège et en lycée. Devenue mère de deux garçons, elle a fait le choix de se tourner vers des méthodes d’éducation alternatives avant de découvrir le unschooling. Chaque jour et avec bonheur, elle accompagne désormais ses enfants dans l’apprentissage d’une liberté qui ouvre des voies insoupçonnées vers le savoir, la culture et la volonté enthousiaste de découvrir le monde et les autres.
Pour beaucoup d’élèves scolarisés, leur perspective est, depuis déjà quelques années, dessinée. Tandis qu’une année scolaire succède à une autre, qu’une saison en bouscule une autre, ils avancent, franchissent des caps, réussissent et échouent parfois, surmontent des épreuves, promettent le meilleur, déçoivent de temps en temps, et grandissent. [...]
Nos enfants qui vivent en unschooling n’ont pas de voie tracée. Nous avons dit que nous voulions privilégier la vraie vie : celle qui prépare à demain ; celle qui donne assez de force pour se sentir libre ; celle qui rend aimant, ému, bavard, bruyant, rêveur et volontaire ; celle qui apprend à lutter, à s’indigner, à résister et à crier sa colère ; celle qui montre comment on respecte la différence, la fragilité, la douleur, le sentiment et l’émotion ; celle qui enseigne comment on protège, comment on console, comment on réchauffe et comment on s’engage ; celle qui dit qu’il faut tolérer, écouter, discuter, défendre et réfléchir.
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L’envie rejoint inévitablement le besoin dans cette démarche : l’enfant a envie d’apprendre ce dont il a besoin à un moment précis de son cheminement pour en comprendre une part encore ignorée et, réciproquement, l’enfant a besoin d’apprendre ce qui lui fait envie. Car ce désir, empreint d’urgence, d’enthousiasme et de ferveur a la force de l’inspiration, dans son acception étymologique, chez l’enfant. Ce que l’école a tué de curiosité spontanée, volontaire et bouillonnante chez la plupart des
enfants scolarisés (chose dont se plaignent de nombreux enseignants qui voient au fil des années scolaires s’amoindrir l’entrain et la passion que manifestent encore les plus petits au profit d’une passivité désabusée chez les plus grands), l’enfant libre d’apprendre a la chance de pouvoir encore le posséder. Et nous serions étonnés de voir à quel point s’impose en lui cette volonté de savoir. Dès lors, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Le courage, la volonté, la curiosité et l’énergie qui sont de considérables atouts pour accéder à la connaissance, le poussent à mettre toute sa fougue au service de son projet. Respectant son ardeur, l’entourage est mobilisé et sollicité par l’enfant si ce dernier en éprouve le besoin.
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Suite à un malentendu, l’avant-dernière version est partie chez l’imprimeur et il reste quelques erreurs dans le livre. Des coquilles d’orthographe et de typographie mais aussi une erreur pages 38-39-40 qui nuit à la compréhension : chaque fois qu’il y a « S », il faut lire : Alexandre.
Nous vous prions de nous excuser.