Michel Odent fait partie de ces personnes pionnières et visionnaires qui n’ont de cesse de vouloir faire comprendre qu’il est indispensable de bien formuler les questions permettant un changement de paradigme. Son message est plus que jamais d’actualité, à l’heure où le monde est en profonde mutation.
La vie de Michel s’égrène, sa carrière, sa vie intime. On le découvre dans la maternité de Pithiviers, à l'époque bouillonnante des années 1970, où il prend conscience de l’incompréhension culturelle des processus physiologiques. Il met en évidence l'inhibition néocorticale comme facteur essentiel d'un accouchement facile. Puis installé à Londres dans les années 1990, il poursuit ses observations lors de ses accompagnements d'accouchements à domicile. Affinant sa pensée, il confirme la nécessité de l'inhibition néocorticale. Puis, il se consacre à l'écriture, aux nombreuses sessions d'in-formations avec les accompagnantes à la naissance que sont les doulas, et il fonde le centre de recherche en santé primale avec sa banque de données.
Il se confie avec beaucoup de pudeur et aussi d’humour auprès de celle qui porte le même prénom que sa grand-mère, pour qui il avait beaucoup d’affection. Était-ce un signe ?
« Il est habituel de lier le nom de Michel avec la naissance, et lui a toujours cherché à parler d’autres choses, si vastes sont ses centres d’intérêt. Bien sûr, il a beaucoup publié et parlé de la naissance, mais il a abordé tant d’autres thèmes alors que personne ne s’y intéressait. Par exemple en 1974, son règlement à la maternité de Pithiviers préconisait de se méfier des gens expérimentés, et que personne mieux que sa mère ne peut comprendre les besoins d’un nouveau-né ; ou encore en 1979, il publiait Genèse de l’homme écologique ! Il est plus que jamais d’actualité de se demander comment se développe le respect pour la Terre-Mère. »